Français | عربي | English

Accueil > Banque de Fatwâ > Le Prophète - La Sunnah > Sheikh `Atiyyah Saqr > Qui sont les épouses du Prophète ?

Qui sont les épouses du Prophète ?

mercredi 15 décembre 2004

Question

Combien d’épouses le Prophète - paix et bénédictions sur lui - a-t-il eues ? Quels sont leurs noms ? Pourquoi Dieu l’a-t-il autorisé à prendre plus que quatre épouses ?

Réponse de Sheikh `Atiyyah Saqr

Il est convenu que le Prophète - paix et bénédictions sur lui - eut onze épouses. Deux d’entre elles moururent de son vivant : Khadîjah Bint Khuwaylid et Zaynab Bint Khuzaymah. Et les neuf autres survécurent au Prophète - paix et bénédictions sur lui. Six de ses épouses étaient qurayshites, quatre étaient arabes non-qurayshites et une était non-arabe, à savoir Safiyyah Bint Huyay qui était israélite.

Les épouses qurayshites sont :

  1. Khadîjah Bint Khuwaylid : sa généalogie rencontre celle du Prophète - paix et bénédiction sur lui - au niveau de leur ancêtre commun Qusayy, qui était l’ascendant du Prophète au cinquième degré. C’est la première épouse du Prophète, elle lui donna tous ses enfants (`Abd Allâh, Al-Qâsim, Zaynab, Ruqayyah, Umm Kulthûm et timah), sauf Ibrâhîm, dont la mère était Mariyah Al-Qibtiyyah (Marie la Copte). Khadîjah mourut trois ans avant l’Hégire.
  2. Sawdah Bint Zam`ah : sa généalogie rencontre celle du Prophète - paix et bénédictions sur lui - au niveau de leur ancêtre commun Lu’ayy Ibn Ghâlib, qui était l’ascendant du Prophète au neuvième degré. Le Prophète l’épousa peu après la mort de Khadîjah. Il conclut l’acte de mariage à La Mecque. Le mariage fut consommé à la Mecque, dit-on, ou à Médine. Elle mourut en l’an 54 de l’Hégire.
  3. `Â’ishah Bint Abî Bakr As-Siddîq : sa généalogie rencontre celle du Prophète - paix et bénédictions sur lui - au niveau de leur ancêtre commun Ka`b Ibn Lu’ayy, l’ascendant du Prophète au huitième degré. Le Prophète - paix et bénédictions sur lui - conclut l’acte de mariage avec `Â’ishah après son mariage avec Sawdah. Il consomma le mariage avec elle à Médine. Elle mourut en l’an 56 de l’Hégire, voire plus tard.
  4. Hafsah Bint `Umar Ibn Al-Khattab : sa généalogie rencontre celle du Prophète - paix et bénédictions sur lui - au niveau de leur ancêtre commun Ka`b Ibn Lu’ayy, l’ascendant du Prophète au huitième degré. Le Prophète l’épousa en l’an 2 ou en l’an 3 de l’Hégire et elle décéda en l’an 45 de l’Hégire.
  5. Umm Salamah, son prénom est Hind ou Ramlah : sa généalogie rencontre celle du Prophète - paix et bénédictions sur lui - au niveau de leur ancêtre commun Ka`b Ibn Lu’ayy, l’ascendant du Prophète au huitième degré. Il l’épousa après le décès de son mari en l’an 4 de l’Hégire. Elle mourut en l’an 58 de l’Hégire voire plus tard.
  6. Umm Habîbah, son prénom est Ramlah ou Hind : elle est la fille de Abû Sufyân. Sa généalogie rencontre celle du Prophète - paix et bénédictions sur lui - au niveau de leur ancêtre commun Ka`b Ibn Lu’ayy, l’ascendant du Prophète au huitième degré. Le Prophète conclut l’acte de mariage en l’an 7 de l’Hégire alors qu’elle était en Abyssinie. Elle mourut en l’an 44 de l’Hégire, mais il existe différentes opinions quant à la date de son décès.

Les épouses arabes non-qurayshites sont :

  1. Zaynab Bint Jahsh. Son père était de la tribu de Mudar et sa mère, Umaymah Bint `Abd Al-Muttalib Ibn Hâshim, était qurayshite. Le Prophète - paix et bénédictions sur lui - épousa Zaynab après qu’elle eut divorcé de Zayd Ibn Hârithah en l’an 3, 4 ou 5 de l’Hégire. Elle mourut en l’an 20 de l’Hégire, voire plus tard.
  2. Juwayriyyah Bint Al-Hârith Al-Mustaliqiyyah : elle fut capturée lors de l’expédition contre les Banû Al-Mustaliq. Le Prophète - paix et bénédictions sur lui - lui rendit la liberté et l’épousa en l’an 5 ou 6 de l’Hégire. Elle mourut en l’an 50 de l’Hégire, voire plus tard.
  3. Zaynab Bint Khuzaymah : elle était surnommée dans l’ère pré-islamique « la mère des pauvres » (Umm Al-Masâkîn). Le Prophète - paix et bénédictions sur lui - l’épousa en l’an 3 ou 4 de l’Hégire. Elle mourut en l’an 4. Elle fut l’épouse du Prophète pendant 2, 3 ou 8 mois.
  4. Maymûnah Bint Al-Hârith : le Prophète - paix et bénédictions sur lui - l’épousa en l’an 7 de l’Hégire lors de son pèlerinage mineur. Elle mourut à Sarf en l’an 51 de l’Hégire.

Quant à l’épouse non-arabe, il s’agit de Safiyyah Bint Huyayy Ibn Akhtab, des Juifs de la tribu de Banû An-Nadîr. Elle fut capturée à la bataille de Khaybar, puis le Prophète - paix et bénédictions sur lui - l’acheta à Dihyah et l’épousa en l’an 7 de l’Hégire. Elle mourut en l’an 50 de l’Hégire, voire plus tard.

Le Prophète - paix et bénédictions sur lui - conclut un contrat de mariage avec d’autres femmes, sans que le mariage ne soit consommé.

Quant à Mâriyah Al-Qibtiyyah, elle n’était pas une épouse libre liée par un contrat, mais une esclave que le Prophète possédait ; elle lui engendra Ibrâhîm et mourut en l’an 12 ou 16 de l’Hégire [1].

Le Prophète - paix et bénédictions sur lui - épousa un tel nombre de femmes selon la tradition des Arabes et d’autres nations qui pratiquaient la polygamie. Le verset qui limite le nombre d’épouses à quatre ne fut révélé au Prophète - paix et bénédictions sur lui - qu’après qu’il eut épousé toutes ses femmes. Dieu lui interdit alors d’épouser d’autres femmes et lui ordonna de maintenir celles qu’il avait déjà dans le giron prophétique, en récompense pour le choix qu’elles avaient fait auparavant de vivre avec le Prophète malgré la vie austère et ascétique qu’il menait. Le Très-Haut dit : « Il ne t’est plus permis désormais de prendre d’autres femmes, ni de changer d’épouses, même si leur beauté te plaît » [2]. De même, Dieu interdit à quiconque de se marier avec l’une des épouses du Prophète - paix et bénédictions sur lui - après lui. Il dit : « Vous ne devez pas faire de la peine au Messager de Dieu, ni jamais vous marier avec ses épouses après lui ; ce serait, auprès de Dieu, un énorme péché ». [3]. C’est pourquoi il ne répudia aucune de ses épouses afin qu’elles vivent auprès de lui et deviennent ses épouses au Paradis.

Le mariage du Prophète avec ses épouses n’était pas motivé par un désir charnel irrépressible, mais par des valeurs humaines nobles que l’on pourrait longuement développer. Si ses mariages étaient motivés par le désir sexuel, il aurait choisi d’épouser de jeunes vierges. Mais, en réalité, elles étaient toutes divorcées ou veuves, sauf `Â’ishah. De même, si ses mariage était dus à une passion libidineuse, le Prophète n’aurait pas refusé toutes ces femmes qui se proposèrent à lui pour un mariage sans dot. En effet, le Prophète épousa chacune de ses épouses avec la Permission de Dieu. Le Prophète - paix et bénédictions sur lui - dit : "Jamais je n’ai épousé l’une de mes femmes, ni n’ai donné l’une de mes filles en mariage sans révélation de mon Dieu Tout Puissant par l’intermédiaire de Gabriel". Ce hadith ne contredit en rien le propos du Prophète : "J’ai aimé de votre monde ici-bas le parfum et les femmes, mais le comble de ma satisfaction réside dans la prière". En effet, cet amour des femmes est un amour de miséricorde qui poussa le Prophète - paix et bénédictions sur lui - à faire de nombreuses recommandations en faveur des femmes, y compris à la fin de sa vie. Pour de plus amples détails, consultez le volume 6 de « La famille sous les auspices de l’islam ».

P.-S.

Traduit de l’arabe du site Islamonline.net. La version originale est consultable sur archive.org.

Notes

[1Mâriyah s’affranchit automatiquement après la mort du Prophète en vertu de son statut de mère de l’enfant qu’elle donna au Prophète - paix et bénédictions sur lui.

[2Sourate 33, les Coalisés, Al-Ahzâb, verset 52.

[3Sourate 33, les Coalisés, Al-Ahzâb, verset 53.

Répondre à cet article



Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP |
© islamophile.org 1998 - 2024. Tous droits réservés.

Toute reproduction interdite (y compris sur internet), sauf avec notre accord explicite. Usage personnel autorisé.
Les opinions exprimées sur le site islamophile.org sont celles de leurs auteurs. Exprimées dans diverses langues étrangères, ces opinions sont mises à la portée des lecteurs francophones par nos soins, à des fins d'information, de connaissance et de respect mutuels entre les différentes cultures et religions du monde.