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La connaissance est détenue par Dieu

Son acquisition - Ce qu’il est prioritaire et nécessaire de connaître - La voie pour y parvenir - Le bonheur qu’on en tire - La finalité ultime

vendredi 1er mai 2009

Mu<u>h</u>ammad A<u>t</u>-<u>T</u>âhir Ibn `Âshûr (1879 - 1973)

« Les croyants n’ont pas à quitter tous leurs foyers. Mais pourquoi de chaque clan un groupe d’hommes ne quitteraient pas leurs foyers pour acquérir une compréhension profonde de la religion, pour pouvoir à leur retour, avertir les leurs ? Peut-être se mettront-ils sur leurs gardes. » [1]

Dieu - Exalté soit-Il - ne tint pas rigueur aux croyants lorsqu’une partie d’entre eux n’allait pas s’instruire et quémander le savoir auprès du Messager de Dieu, l’ordre universel ne pouvant se maintenir si tous les humains s’engageaient dans une même et unique voie, aussi noble fût-elle.

Pour se rendre compte de la noblesse du savoir, il suffit de constater l’accord unanime avec lequel les philosophes et les profanes l’érigent en qualité suprême qu’un humain peut acquérir et en objectif ultime auquel les gens aspirent. Cette noblesse est tellement avérée que même les gens du commun en saisissent la réalité jusque dans les marchés, cherchant absolument à être reconnus comme étant dotés de cette qualité, et répugnant plus que tout d’être qualifiés de son contraire.

Néanmoins, si tous les hommes restreignaient leur champ d’activité à la seule acquisition de la connaissance, l’ordre universel serait perturbé, tout comme il le serait s’ils restreignaient leur champ d’activité à une quelconque autre occupation. C’est pour cette raison que Dieu demanda aux croyants que, parmi chaque clan, un groupe d’individus allât acquérir le savoir et s’instruire en vue d’une compréhension profonde de la religion. Car le savoir, à lui seul, n’est rien et car l’existence de savants au sein d’un groupe est un gage de sûreté et une sonnette d’alarme dans les temps sombres où domine le scepticisme.

A supposer qu’un de ces groupes atteigne un niveau de perversité tel qu’il se montre sourd à tous les conseils de ses savants, il ne pourra pourtant jamais annuler sa perception de la réalité des choses ni sa propension à repousser l’erreur au profit de la vérité, que cette vérité lui plaise ou non.

Nul ne doute qu’accomplir une chose donnée après en avoir pris connaissance est de nature à favoriser la pérennité d’un tel acte, pour autant que la chose en question recèle quelque bien. En revanche, si, après en avoir pris connaissance, cette chose est jugée médiocre ou détestable par la conscience, alors l’acte consistant à l’accomplir aura tendance à cesser et à disparaître. Le caractère détestable d’une telle chose imprègne en effet la conscience de manière indélébile, dès lors qu’elle en connaît l’essence, et ce, malgré les tentatives de leurre dont elle peut être l’objet concernant la nature de ladite chose, ou la survenue de brumes illusoires qui prétendent en dissimuler le rayonnement.

A travers la question posée par le verset précédent, il apparaît que l’objectif auquel Dieu - Exalté soit-Il - encourage les hommes est la compréhension profonde de la religion (fiqh fiddîn). La compréhension profonde désigne l’appréhension des choses cachées ; en ce sens, elle est une porte d’entrée vers la sagesse, ou plutôt, elle s’identifie à la sagesse. C’est pourquoi Dieu - Exalté soit-Il - dénie à certaines catégories de personnes la qualité de compréhension profonde (fiqh) lorsqu’il s’agit d’appréhender des choses cachées, comme dans le verset suivant : « Mais vous n’avez pas la compréhension profonde de leur façon de Le glorifier » [2].

Le défaut de compréhension profonde est ainsi globalement excusé du fait de sa difficulté d’accès. Dieu dénie par ailleurs à d’autres catégories de personnes la qualité de connaissance (`ilm) lorsqu’il s’agit d’appréhender des choses apparentes. Il établit ainsi une distinction entre la connaissance et la compréhension profonde, entre le `ilm et le fiqh .

Dieu - Exalté soit-Il - exige des croyants qu’ils s’instruisent dans la religion, en comprenant ses mystères et de ses secrets. A moultes reprises, Il leur recommande de développer leur compréhension, leur sens de la déduction ainsi que leur connaissance. Il le fait tantôt de manière explicite, tantôt de manière implicite, tantôt en s’abstenant de les éclairer. Cela nous montre que la finalité souhaitée du
savoir, quel que soit son champ disciplinaire, est de parvenir à une connaissance irréfutable de la réalité des choses, une connaissance que ne sauraient ébranler les doutes émis par les sceptiques ou l’opposition et le courroux de ceux qui tiennent leurs illusions pour une vérité.

Dieu - Exalté soit-Il - a institué l’abandon du foyer pour la quête de connaissance. Car même si l’on a accès à la connaissance dans son pays, voire dans son propre foyer, l’expatriation et la pérégrination demeurent les meilleurs atouts pour la développer et la parfaire.

La pérégrination pour la quête du savoir permet d’atteindre de nobles buts, participant du sens même de la connaissance. Car le fait de s’instruire conduit in fine à élargir ses vues et à les développer, avant que l’étudiant pérégrin ne prenne son autonomie. Or, l’acte qui constitue le nécessaire antécédent à la prégnance et à la croissance des facultés intellectuelles dans l’esprit des hommes, en termes de connaissance et d’opinion droite, est bien la rencontre et le débat des idées. Le dicton ne dit-il pas qu’entre deux opinions, il y en a une troisième.

Voyez comment cet homme qui, lisant dans son foyer ce que lit le commun des mortels, ne parvient à s’élever au degré de maturité intellectuelle que l’on retrouve chez celui qui s’instruit dans des leçons publiques, et dont l’esprit s’affûte au contact du débat des idées et de l’échange des opinions.

C’est cet exercice intellectuel naturel aussi progressif qu’inconscient qui permet aux facultés intellectuelles de se développer et d’œuvrer de manière éveillée. Car la délibération intellectuelle et l’échange rationnel font de notre interlocuteur notre propre avertisseur en cas d’égarement de notre part, tout comme nous devenons nous-mêmes son propre avertisseur. Prendre conscience par ces avertissements réciproques de la réalité des choses devient ainsi un exercice naturel dès lors que l’on est amené à y prendre part. La pérégrination est en cela d’un bénéfice encore plus grand.

Si l’on se mettait à dénombrer les individus qui, grâce à leur érudition, se sont élevés dans les sphères supérieures par la force de leur opinion, on découvrirait qu’il est parmi eux bien plus de pérégrins que l’on en rencontre ailleurs. Si Cordoue, dotée de ses savants, est parvenue au degré de prestige qui fut le sien, c’est uniquement grâce à la pérégrination. On se souviendra ainsi d’Al-Bâjî, d’Al-Asîlî, de Abû Bakr Ibn Al-`Arabî, de Baqî Ibn Mukhallad, de Mundhir Ibn Sa`îd Al-Ballûtî, de `Abd Al-Malik Ibn Habîb, entre autres.

Dieu — Exalté soit-Il — a distingué, parmi tous les savoirs, la compréhension profonde de la religion. Car cette science est, au Jour dernier et au jour d’aujourd’hui, la première des nécessités de la nation. Sans elle, il est impossible à la nation musulmane de connaître l’essence de sa législation, qui constitue le réceptacle de son éthique et de ses dispositions juridiques et morales. Sans elle, la nation ne saurait connaître le progrès.

C’est pourquoi cette discipline doit figurer au premier rang des matières obligatoires enseignées aux musulmans, quelle que soit l’époque où l’école. Car sans elle, ils ne pourront se relever, comme ils n’ont pu le faire jusqu’à présent.

Par ailleurs, étant donné que la connaissance permet de répondre à des besoins humains, et qu’en tout temps, l’instruction de la nation doit être en cohérence avec ses propres besoins qui peuvent aller au-delà de la connaissance de la religion, alors il est impératif qu’elle – ou ceux, parmi ses gouvernants et ses sages, qui élaborent ses programmes éducatifs – s’instruise également à l’ensemble des connaissances qui permettent de répondre à ses besoins. Cela concerne aussi bien les pré-requis de la connaissance religieuse, tels que les sciences littéraires arabes (langue arabe, grammaire, rhétorique) sans lesquelles un non arabe ne saurait naturellement accomplir le sens de la compréhension profonde de la religion, mais également les autres connaissances sans lesquelles la nation ne pourrait s’épanouir. Le besoin est une règle qui détermine la nature des connaissances à acquérir. Et cette règle, immuable, s’applique à toutes les époques. J’entends par « besoin » cet état dans lequel le progrès de la nation s’arrête et dans lequel son pouvoir s’amenuise. Elle n’est alors plus en mesure de concurrencer les autres nations sur le champ de bataille de la vie, sans une réponse adéquate à ce besoin. L’acquisition de la connaissance qui lui permet de pallier à son besoin devient dès lors une obligation de suffisance communautaire. Bien que la nature de ce type de connaissances peut évoluer en fonction des époques, la connaissance fondamentale mentionnée par Dieu demeure quant à elle, ne pouvant elle-même évoluer vers d’autres connaissances que si la nation toute entière évolue vers une autre religion que l’islam. Les sages pourraient s’étendre sur ce sujet dans des séries de leçons et d’articles détaillés.

Dieu — Exalté soit-Il — attire notre attention sur le fait que le bénéfice que l’étudiant peut tirer de ses études est double :

- Premièrement : il développe sa culture personnelle, qui le débarrasse ainsi de l’infamie de l’ignorance, qui lui fait goûter à la saveur de l’appréhension intellectuelle, qui l’allège du poids de ses chagrins, qui comble son emploi du temps personnel et qui l’aide à exercer convenablement son travail ;

- Deuxièmement : il participe à la mise en garde de son peuple et de sa nation, réalisant en cela la finalité globale et l’intérêt général ; il rentre ainsi dans la portée globale de ceux qui, selon la Parole divine, « se recommandent mutuellement la droiture » [3], et dans la portée globale de la parole prophétique : « La religion est la loyauté envers Dieu, envers Son Messager et envers les dirigeants et le commun des musulmans. » [4]

La mise en garde du peuple désigne ici, pour celui qui s’y engage, l’acte consistant à lui transmettre le dépôt que Dieu — Exalté soit-Il — lui a confié en termes de savoir et de convictions, et ce, sans flagornerie aucune ayant pour but de lui attirer la faveur des puissants ou de réaliser les désirs du commun des mortels.

Dieu — Exalté soit-Il — enjoint à l’homme instruit de mettre en garde son peuple par l’entremise de son savoir et de ses convictions, que cette mise en garde soit ou non du goût de la nation. L’homme instruit qui se livre à pareil exercice doit garder à l’esprit cette parole de son loyal Messager qui répéta à maintes reprises, lors du Sermon du Pélerinage d’Adieu : « N’ai-je pas transmis le message ? Seigneur, sois-en Témoin ! » [5]

Car en étant inflexible dans ses opinions, l’homme instruit voue à l’échec les gens de mauvaise foi et dompte les tempêtes suscitées par les envieux, le mot de la fin revenant alors aux gens de piété. Dieu décrit ce type d’individus comme étant ceux qui « ne se laissent jamais abattre par les épreuves qui les atteignent dans leur combat pour la Cause de Dieu » [6].

Nous n’exigeons pas de l’homme instruit qu’il s’obstine à défendre son opinion, même si elle se révèle erronée. Car un tel comportement relèverait de cette mauvaise foi que nous désavouons, et du déni de la réalité que la religion est venue effacer dans le cœur des hommes.

Nous souhaitons qu’il ne se réfère qu’à l’autorité des véritables savants, s’ils viennent à lui apporter les preuves de son erreur. Qu’il ne prenne par sur lui-même en revanche le désaveu de la nation à l’égard de ses conseils et de son savoir, de sorte qu’il finisse par se désespérer de la finalité de son action, qu’il en ressente quelque frustration, ou qu’il estime qu’il n’y a plus aucun intérêt à essayer de rappeler à l’ordre un peuple qui s’égare comme du bétail, voire pire que du bétail. Qu’il ne se mette ensuite à penser qu’une attitude conciliante vis-à-vis de son peuple vaut mieux qu’une opposition franche, justifiant sa position en prétendant que la clameur de la vérité n’est un Ordre divin que dans la mesure où la finalité de cet acte est le ralliement les hommes, mais que dans le cas où cette finalité ne peut être atteinte, il convient dès lors d’œuvrer au contentement du peuple. Combien mauvaise est cette interprétation de l’Ordre divin !

L’homme instruit, qui met en garde les siens en disant le vrai, projette dans le cœur de ceux qu’il met en garde une connaissance dont ils ne peuvent se défausser sous peine de voir leurs passions gagnées par l’amertume de la morosité, ou un doute que lèvera pour eux l’incertitude des années.

Et si la réitération de la mise en garde ne pénètre pas dans les cœurs de ceux auxquels elle s’adresse, il n’est pas impossible qu’à force de répétitions, elle finisse par former un amas nuageux, dont l’épaississement vraisemblable recouvre leurs esprits, avant de devenir averse se déversant sur le terreau de leurs cœurs inertes. Que l’homme instruit se souvienne des recommandations de Dieu à l’égard de Son Messager : « Tu n’es chargé que de la transmission du message » [7] ; « Il ne t’incombe pas de les guider vers le droit chemin » [8] ; « Rappelle-leur, car le rappel est profitable aux croyants ! » [9] ; « Proclame donc haut et fort les ordres que tu as reçus et détourne-toi des idolâtres ! Nous Nous chargeons Nous-même des persifleurs. […] Nous savons bien que leurs dénigrements t’oppressent le cœur. » [10]

Étant donné le sens de ce discours divin, et parce que Dieu — Exalté soit-Il — connaît la difficulté avec laquelle les hommes consentent à faire évoluer leurs mentalités et à se détourner de leur ignorance, parce qu’Il connaît la fermeté de leur attachement à leurs égarements, Il ne nous a pas assurés de la réalisation de la finalité qu’est le ralliement des hommes à la vérité ; Il en a fait seulement un objet d’espérance, non une certitude, disant : « Peut-être seront-ils sur leurs gardes. » [1]

D’aucuns, parmi nos lecteurs, pourraient nous poser la question suivante : Si la connaissance est une des composantes de la perfection humaine, si les âmes désirent tant l’acquérir, si chacun souhaite y prendre sa part après avoir lu vos propos sur l’état d’infamie et d’égarement dans lequel il se trouve du fait de son ignorance, alors par quel moyen est-il possible de laver cette infamie, sans remettre en cause l’ordre universel établi sur la nécessaire pluralité des signes et des activités humaines ? Comment peut-on faire en sorte, en tant que dirigeants garants de la nation, ou en tant qu’individus garants de leur personne, de leurs enfants ou de leurs amis, que les gens de savoir soient également des gens de métier ?

Notre réponse sera qu’il faudra pour cela que les éducateurs de la nation s’attachent à remplir trois missions qui sont les suivantes :

-  Premièrement, ils doivent enraciner dans les cœurs de la nation un principe unique, qui est le sentiment que le progrès de tout métier repose d’une part sur la maîtrise du savoir-faire lié à ce métier, d’autre part sur un esprit éclairé de la part de celui qui l’exerce. La maîtrise du savoir-faire, qui est l’élément secondaire, consiste à s’entraîner aux règles dudit métier, soit par des exercices scolaires théoriques, soit par des expériences pratiques, qui permettent à l’apprenti de découvrir les secrets de la profession et d’élargir ses vues. L’esprit éclairé, qui est l’élément fondamental, est une prédisposition divine que les hommes peuvent néanmoins s’efforcer de développer dans la mesure du possible. Dieu a en effet prédisposé chaque être humain, de par sa nature humaine, à être en mesure de développer ses qualités ou ses défauts, en fonction de la motivation de chacun. Le développement de ces qualités est assuré par les deux éléments suivants, dont la conjonction aboutit à la faculté de créativité, ce, quel que soit le domaine concerné.

-  Deuxièmement, il faut généraliser l’enseignement parmi toutes les catégories de la population. Pour obliger les gens à s’instruire, il n’est nul besoin d’arracher l’élève de son foyer pour le conduire à l’école. Il suffit que la nation s’accorde avec ses dirigeants à ce que nul homme ne se voie confier un quelconque rôle dans la société s’il n’a achevé son enseignement primaire, qui doit constituer le socle éducatif commun à toute la nation. Le père ou le fils réfléchira ainsi mûrement à cette obligation que lui imposera la société s’il sait que son avenir dépend directement de l’enseignement qu’il a reçu.

La motivation et le soutien, par leurs professeurs, des élèves surdoués, est par ailleurs un excellent moyen pour alimenter la compétition sur le champ intellectuel. Hélas, cette motivation ne peut être assurée que lorsqu’est apprécié à sa juste valeur le dur labeur des esprits. On se consolera néanmoins du plaisir de la connaissance, qui constitue, à lui seul, une force motivante pour ceux qui s’y adonnent, leur évitant d’être dépendants de la reconnaissance de la nation ou de se sentir isolés.

-  Troisièmement, ils doivent étendre la généralisation de l’enseignement aux bases des connaissances qui constituent un besoin pour la nation, ainsi qu’au développement de l’esprit critique, ce, en fonction des besoins de la population, et tout en veillant à maintenir chez celle-ci une certaine réceptivité aux différents discours, afin qu’elle ne perde pas sa faculté à se laisser convaincre dans les affaires publiques. Ils doivent enfin trouver la voie la plus simple d’accès pour amener le peuple de manière globale à goûter à la saveur de la connaissance.

Il y a deux intérêts à cela :

Primo, permettre à tous d’avoir accès à la connaissance, et réveiller les esprits de la torpeur de l’illusion et de l’ignorance ; le peuple devient ainsi capable de s’assumer lui-même et d’appréhender ses propres intérêts ;

Deuxio, amener la nation à apprécier les savants à leur juste valeur, à ressentir le besoin de leur abandonner le soin de son éducation, de la réforme de ses comportements, de ses savoirs et de ses écrits, tout en se conformant à leurs prescriptions après les avoir élevés au rang de détenteurs de l’autorité publique et de conseillers du peuple. Par la présence en son sein de savants sages, la nation elle-même devient sage, si bien qu’elle prête une oreille attentive à leurs recommandations et à leurs expériences. De cette façon, il lui est plus aisé d’exiger de ses dirigeants de réformer ce qui doit l’être. Le dirigeant surveille ainsi ses actes, craignant le mécontentement de son peuple. Ce dernier s’assure pour sa part de la préservation de ses intérêts contre les dérives auxquelles pourraient le conduire ses propres passions. Cela évite enfin aux savants d’avoir à mener cette tâche ingrate qu’est la réforme d’un peuple et la poursuite de son bonheur.

P.-S.

Traduit de l’arabe d’un article de Sheikh Muhammad At-Tâhir Ibn `Âshûr, paru dans la revue As-Sa`âdah Al-`Udh et faisant partie du troisième tome d’une compilation d’articles intitulée Maqâlât Li-Kibâr Kuttâb Al-`Arabiyyah fî Al-`Asr Al-Hadîth (Sélection d’articles des plus grands écrivains arabes de l’ère contemporaine), élaborée par Sheikh Muhammad Ibn Ibrâhîm Al-Hamad et téléchargeable en ligne sur le site Islamhouse.com.

Notes

[1Sourate 9, At-Tawbah, Le Repentir, verset 122.

[2Sourate 17, Al-Isrâ’, Le Voyage nocturne, verset 44.

[3Sourate 103, Al-`Asr, Le Temps, verset 3.

[4Hadith rapporté par Al-Bukhârî dans son Sahîh, disponible en ligne sur le site Al-Eman.com. NdT

[5Hadith rapporté par Al-Harrânî dans Tuhaf Al-`Uqûl `an Âl Ar-Rasûl, disponible en ligne sur le site Basrahcity.net. NdT

[6Sourate 3, Âl `Imrân, La Famille d’Amram, verset 146.

[7Sourate 42, Ash-Shûrâ, La Consultation, verset 48.

[8Sourate 2, Al-Baqarah, La Vache, verset 272.

[9Sourate 51, Adh-Dhâriyât, Les Eparpilleurs, verset 55.

[10Sourate 15, Al-Hijr, versets 94, 95 et 97.

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