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Sa`d Ibn Abî Waqqâs

mardi 21 mai 2002

Dans une étroite vallée se trouve une petite cité où aucune végétation, aucun bétail, aucun jardin ni aucune rivière n’existent. Une successsion de déserts séparent la ville du reste du monde. Le jour, la chaleur du soleil est insupportable et les nuits sont calmes et solitaires. Les tribus s’y retrouvent comme les animaux autour d’un point d’eau. Aucun gouvernement ne règne. Aucune religion ne guide les hommes exceptée celle qui consiste en l’adoration des idoles de pierre. Le savoir se limite à l’amour pour la belle poésie, sauf chez les prêtres.

Cette ville est La Mecque et ses habitants sont les Arabes.

Dans cette ville vit un jeune homme qui n’a pas plus de vingt printemps. Petit et bien bâti, sa chevelure épaisse lui vaut d’être comparé à un lion. Il vient d’un milieu riche et noble. Très attaché à ses parents, il affectionne particulièrement sa mère. Il passe une grande partie de son temps à fabriquer et réparer des arcs et des flèches ainsi qu’à s’entrainer au tir à l’arc comme s’il préparait une rencontre importante. Il est reconnu comme étant sérieux et intelligent. La religion et le mode de vie des Arabes ne le satisfont pas. Il estime que leurs croyances sont corrompues et leurs pratiques déplaisantes. Cett homme s’appelle Sa`d Ibn Abî Waqqâs.

Un matin, le grand Abû Bakr vint à lui et lui parla de façon douce. Il expliqua que Muhammad Ibn `Abd Allâh, le fils de sa défunte cousine Aminah Bint Wahb, avait reçu des révélations et était le Messager de la religion de la guidée et de la vérité. Abû Bakr l’emmena alors jusqu’à Muhammad — paix et bénédictions sur lui — dans une des vallées de La Mecque. En cette fin d’après-midi, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — venait à peine d’effectuer la prière de Al-`Asr. Sa`d , excité et ravi, répondit volontiers à l’invitation à la vérité et à la religion du Dieu unique. Il était très heureux d’être l’un des premiers à répondre à l’appel de l’islam.

Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — fut également très satisfait de la conversion de Sa`d car il voyait en lui des signes d’excellence. Sa jeunesse promettait, en effet, de grandes choses à venir comme si ce brillant croissant allait rapidement devenir une lune pleine et lumineuse. Peut-être d’autres jeunes Mecquois allaient-ils suivre son exemple. Sa`d Ibn Abî Waqqâs était l’oncle maternel du Prophète — paix et bénédictions sur lui — puisqu’il appartenait aux Bani Zuhrah, le clan d’Aminah Bint Wahb, la mère du Prophète — paix et bénédictions sur lui —. De ce fait, on fait quelques fois référence à lui en tant que Sa`d des Zuhrah, pour le distinguer de ceux qui portaient le même prénom - Sa`d.

On rapporte que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — était heureux des liens de parentés qui l’unissaient avec Sa`d . Un jour, alors qu’il était assis avec ses compagnons, il le vit s’approcher et dit : " Voici mon oncle maternel ! Laissez un homme voir son oncle maternel ! "

Alors que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — se réjouissait de l’entrée de Sa`d dans l’islam, il n’en allait pas de même pour d’autres, notamment sa mère. Sa`d raconte : « Lorsque ma mère apprit que j’avais embrassé l’islam, elle explosa de rage. Elle vint me dire :
— " Ô Sa`d ! Quelle est cette religion que tu as embrassée et qui t’a éloigné de la religion de ton père et de ta mère ? Par Dieu, abandonne ta nouvelle religion ou je me laisse mourir de faim et de soif. Ton cœur sera alors empli de douleur, les remords te consumeront et les gens te blâmeront à jamais.
— Ne fais pas ça ma mère !, dis-je, car je ne délaisserai ma religion pour rien au monde. "
Malgré mon avertissement, elle exécuta sa menace. Elle ne mangea ni ne but pendant plusieurs jours. Elle devint émaciée et faible. Chaque heure je lui proposais de lui apporter quelque chose à manger ou à boire mais elle refusait, insistant sur le fait qu’elle ne mangerait ni ne boirait jusqu’à ce qu’elle meure ou que j’abandonne ma religion. Je lui dis :
— " Ô Mère ! Malgré tout l’amour que je te porte, mon amour pour Dieu et pour son Messager est encore plus fort. Par Dieu, même si tu avais cent âmes et que chaque âme devait s’éteindre l’une après l’autre, je ne délaisserais pas ma religion pour autant. " Lorsqu’elle vit ma détermination, elle recommença à s’alimenter et à boire à contre-cœur. »

C’est à propos de la relation entre Sa`d et sa mère ainsi que de la tentative de cette dernière de lui faire renier la foi que ces versets du Coran furent révélés : " Nous avons commandé à l’homme [la bienfaisance envers] ses père et mère ; sa mère l’a porté [subissant pour lui] peine sur peine : son sevrage a lieu à deux ans. Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu’envers tes parents. Vers Moi est la destination. Et si tous deux te forcent à M’associer ce dont tu n’as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas ; mais reste avec eux ici-bas de façon convenable. Et suis le sentier de celui qui se tourne vers Moi. Vers Moi, ensuite, est votre retour, et alors Je vous informerai de ce que vous faisiez. " (sourate 31, Loqman, versets 14-15)

Au commencement de l’islam, les musulmans étaient soucieux de ne pas éveiller les soupçons des Qurayshites. Ils partaient souvent en groupes vers les vallons en dehors de La Mecque où ils pouvaient prier sans être vus, mais un jour, un groupe d’idolâtres vint vers eux alors qu’ils priaient et les interrompit pour les tourner en ridicule. Les musulmans ne purent rester passifs face à cette indignation et en vinrent aux mains. Sa`d Ibn Abî Waqqâs frappa un des mécréants avec une mâchoire de chameau et le blessa. Ce fut la première goutte de sang versée au court d’un conflit entre l’islam et les mécréants - un conflit qui allait plus tard s’intensifier et éprouver les musulmans dans leur patience et leur courage.

Après cet incident, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — invita néanmoins ses compagnons à être patients et endurants car c’était un commandement divin : " Et endure ce qu’ils disent ; et écarte-toi d’eux d’une façon convenable. Et laisse-moi avec ceux qui crient au mensonge et qui vivent dans l’aisance ; et accorde-leur un court répit. " (sourate 71, Al Muzzammil, versets 10 -11)

Les musulmans n’eurent la permission de se battre qu’une dizaine d’années plus tard. Sa`d Ibn Abî Waqqâs allait alors jouer un grand rôle dans plusieurs affrontements du temps du Prophète — paix et bénédictions sur lui — et après sa mort. Il combattit à Badr avec son petit frère Umayr qui avait pleuré afin de pouvoir accompagner l’armée musulmane alors qu’il était encore adolescent. Sa`d retourna à Médine sans Umayr, tombé en martyr avec treize autres musulmans durant la bataille.

Lors de la bataille d’Uhud, Sa`d faisait partie des meilleurs archers, avec Zayd, Saib fils de Uthman Ibn Mazun… Avec d’autres compagnons, il se battit avec vigueur pour défendre le Prophète — paix et bénédictions sur lui — quand d’autres musulmans avaient déserté leur position. Pour l’encourager, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — lui dit : " Irmi Sa`d , Fidâka Abi wa Ummi - Tire Sa`d ! Que mon père et ma mère soient ta rançon ! "

A ce sujet, `Alî Ibn Abî Tâlib dit qu’il n’avait jamais entendu le Prophète — paix et bénédictions sur lui — promettre une telle rançon à quelqu’un d’autre. Sa`d fut aussi le premier compagnon à avoir tiré une flèche pour défendre l’islam. Une fois, le Prophète pria pour lui : " Ô Seigneur ! Dirige ce tir et répond à sa prière ! "

Sa`d faisait partie des compagnons du Prophète — paix et bénédictions sur lui — qui disposaient d’une grande fortune. Au même titre que sa bravoure, il était connu pour sa générosité. Il tomba malade durant le pèlerinage d’adieu du Prophète — paix et bénédictions sur lui — qui lui rendit visite. Il lui dit :

" Ô Messager de Dieu ! J’ai des richesses et je n’ai qu’une seule héritière. Puis-je donner les deux tiers de ma fortune en aumône ?
- Non, répondit le Prophète — paix et bénédictions sur lui —.
- Alors la moitié ?, demanda Sa`d .
- Non, dit encore le Prophète — paix et bénédictions sur lui —.
- Alors un tiers ?, demanda Sa`d .
- Oui, dit le Prophète — paix et bénédictions sur lui —, le tiers c’est beaucoup. Laisser tes héritiers dans l’aisance vaut mieux pour toi que si tu les laisses dépendre des autres ou mendier. Si tu dépenses quoi que ce soit en vue d’obtenir la satisfaction de Dieu, tu seras récompensé pour cet acte, même s’il s’agit d’une petite bouchée que tu places dans la bouche de ton épouse. "

Sa`d eut, plus tard, le bonheur d’avoir d’autres enfants.

Il fut également nommé commandant en chef de la puissante armée musulmane que `Omar envoya pour contrer les Perses à Qadisiyyah. `Omar désirait fortement mettre fin à la domination séculaire des Sassanides sur la région.

Se confronter aux Perses bien plus nombreux et bien mieux équipés ne fut pas une tâche facile. Il fallait rassembler les forces les plus puissantes. `Omar manda aux gouverneurs musulmans de mobiliser toute personne physiquement apte possédant des armes ou des montures ou dotée de capacité oratoire ou de toute autre qualité pouvant servir lors de la bataille.

Des troupes de Mujâhidîns convergèrent alors vers Médine en provenance de toutes les contrées musulmanes. Lorsqu’ils furent tous rassemblés, `Omar consulta les chefs musulmans à propos de la nomination d’un commandant en chef qui dirigerait la puissante armée. Il pensa diriger cette armée lui-même mais `Alî lui rappela que les musulmans avaient grand besoin de lui et qu’il ne devait pas mettre sa vie en danger. Sa`d fut alors désigné et Abd Ar-Rahmân Ibn Awf, un vétéran parmi les Compagnons, dit : " Tu as bien choisi ! Qui est comparable à Sa`d ? "

`Omar se tint devant la grande armée et fit ses adieux. Puis il s’adressa au commandant en chef : " Ô Sa`d ! Le fait d’être l’oncle du Messager de Dieu et d’être un de ses compagnons ne doit pas te détourner du souvenir de Dieu. Dieu Tout Puissant, n’efface pas le mal par le mal, mais Il le remplace par le bien. Ô Sa`d ! Le seul lien entre Dieu et Son serviteur est l’obéissance. Pour Allah, tous les hommes sont identiques, qu’il s’agisse d’un noble ou du plus commun des hommes. Allah est leur Seigneur et ils sont Ses serviteurs qui cherchent à s’élever par l’adoration et à atteindre ce qui est auprès de Dieu par l’obéissance. Rappelle-toi comme le Messager de Dieu agissait avec les musulmans et agit en conséquence… "

`Omar rappela que l’armée ne devait pas être motivée par le désir de conquête et ni par la gloire personnelle. Les trois mille hommes se mirent en route avec parmi eux quatre vingt dix neufs vétérans de la bataille de Badr, plus de trois cents hommes ayant prêté le serment de Ridwan à Hudaybiyah et trois cents hommes ayant participé à la libération de La Mecque avec le noble Prophète — paix et bénédictions sur lui —. Il y avait également sept cents fils de compagnons. De même, des milliers de femmes participèrent à la bataille en tant qu’auxiliaires et infirmières et afin d’encourager les combattants.

L’armée campa à Qadisiyyah près de Hira. Les Perses avaient mobilisé contre eux cent vingt mille hommes dirigés par leur plus brillant commandant, Rustum.

`Omar avait demandé à Sa`d de lui envoyer des messagers régulièrement pour l’informer des conditions et des déplacements des forces musulmanes ainsi que du déploiement des forces ennemies. Au rapport de Sa`d à propos des forces perses, Omar répondit : " Ne sois troublé ni par ce que tu entends à leur propos ni par les forces, les équipements ou les méthodes qu’ils déploient contre vous. Recherche une aide auprès de Dieu, place ta confiance en Lui et envoie des hommes dotés de perspicacité, de savoir et de force pour inviter leurs dignitaires à Dieu… Et écris-moi chaque jour. "

Sa`d comprit la gravité de la bataille qui s’annonçait et resta en contact avec le haut commandement militaire de Médine. Même s’il était commandant en chef, il avait conscience de l’importance de la consultation. Il suivit les instructions d’Omar et envoya des délégations de musulmans, tout d’abord à Yazdagird, puis à Rustum, les invitant soit à accepter l’islam soit à payer le jizyah en échange d’une existence paisible sous leur protection, soit à se battre.

La première délégation qui comprenait Nu`mân Ibn Muqarrin fut ridiculisée par l’empereur perse, Yazdagird. Sa`d envoya une délégation à Rustum, le commandant des forces perses. Rubay` Ibn `Âmir, nommé à la tête de cette délégation se rendit, une lance à la main, directement au campement de Rustum. Ce dernier lui dit : "Rubay` ! Que veux-tu de nous ? Si tu veux des richesses, nous t’en donnerons. Nous te donnerons des provisions jusqu’à te combler. Nous t’habillerons. Nous te rendrons riche et heureux. Regarde, Rubay` ! Que vois-tu ici ? Sans aucun doute, tu vois des signes de richesse et de luxe, des tapis luxuriants, de fins rideaux, des voiles en or brodé, des tapis de soie… Désires-tu que nous partagions avec toi quelques-unes unes de ces richesses ? "

Rustum voulut impressionner le musulman et le tenter par son opulence et sa magnificence. Rubay` regarda et écouta, immobile, puis il dit : " Écoute, Ô commandant ! Dieu nous a certainement désignés afin que, par notre intermédiaire, les créatures qu’Il a choisies soient tirées de l’adoration des idôles vers le monothéisme, des seules préoccupations de ce bas monde vers des étendues sans limites et de la tyrannie des dirigeants vers la justice de l’islam. Nous sommes prêts à accueillir quiconque accepte cela de notre part. Et nous combattrons quiconque nous attaque jusqu’à ce que la promesse de Dieu se réalise.
- Et quelle promesse Dieu vous a-t-il faite ?, demanda Rustum
- Le Paradis pour les martyrs et la victoire pour ceux qui survivront. "

Rustum n’était pas décidé à écouter de telles paroles de la bouche d’un homme à l’allure misérable ; d’autant moins que les Perses considéraient les Arabes comme des barbares et des sauvages et comme un peuple conquis et assujetti depuis des siècles.

La délégation musulmane retourna vers son commandant en chef. La guerre parut alors inévitable. Les yeux de Sa`d s’emplirent de larmes. Il aurait aimé que la bataille soit retardée ou qu’elle ait eu lieu avant car, ce jour-là, il souffrait d’une sciatique et ne se déplaçait que difficilement.

Sa`d savait que cette bataille allait être âpre et sanglante. Pendant un court instant, il pensa : " Si seulement… ", mais non ! Le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — avait enseigné aux musulmans qu’ils ne devaient jamais dire " si " car cela était la preuve d’un manque de volonté et de détermination. Souhaiter une situation différente n’était pas digne d’un bon croyant. Alors, malgré son état, il se leva et s’adressa à son armée. Il commença son discours par un verset du noble Coran : " Nous avons écrit dans les psaumes, après de Rappel : "En vérité, mes serviteurs justes hériteront de la terre"." (sourate 21, Les Prophètes, verset 105)

Après son allocution, Sa`d effectua la prière du Dhohr avec son armée. Lui faisant face à nouveau, il prononça le signal de bataille des musulmans " Allahou Akbar " quatre fois et ordonna aux combattants d’attaquer : "Hayya ala barakatillah - Chargez ! Avec la bénédiction de Dieu. "

Se tenant devant sa tente, Sa`d donna quelques ordres à ses soldats et les encouragea en criant " Allahou Akbar - Dieu est Le plus grand " et " La Hawla wa la quwwata illa billah - Il n’y a de force ni de puissance qu’en Dieu". La bataille faisait rage pendant quatre jours. Malgré leur bravoure et leur adresse, les musulmans ne purent empêcher un éléphant perse de faire des ravages dans les rangs des musulmans. Cette violente bataille se débloqua au moment où plusieurs guerriers musulmans se ruèrent sur le commandant perse. Une tempête se leva et emporta l’auvent de Rustum dans la rivière. Alors qu’il tentait de fuir, il fut repéré puis tué. Une grande confusion s’empara des Perses qui s’enfuirent dans le désordre.

La mort de trente mille hommes lors de cette bataille de quatre jours témoigne de sa férocité. En un seul jour, deux mille musulmans et dix mille perses périrent.

La bataille de Qadisiyyah fut l’une des batailles décisives de l’Histoire. Elle fut fatale à l’Empire sassanide tout comme la bataille de Yarmûk le fut pour l’Empire byzantin à l’est.

Deux ans plus tard, Sa`d mena la prise de la capitale sassanide. Il avait alors recouvré la santé. La prise de Ctésiphon se fit après une brillante traversée du Tigre alors en pleine crue.

Sa`d vécut jusqu’à l’âge de quatre-vingt ans. Il disposait d’une grande influence ainsi que d’une grande richesse mais, quand l’heure de la mort approcha en l’an 54 de l’Hégire, il demanda à son fils d’ouvrir une boîte dans laquelle il avait gardé une longue jubbah en laine et dit : " Enveloppe-moi dedans. Je portais cette jubbah le jour où j’ai rencontré les mécréants à Badr et c’est ainsi que je veux rencontrer Dieu Le Tout Puissant. "

P.-S.

Traduit de l’anglais "Companions of The Prophet", Vol. 1, de Abdul Wâhid Hâmid.

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