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Spécificités et Vertus du Vendredi

Spécificités du Vendredi 16 à 20

vendredi 27 juin 2003

Spécificité 16 : Expiations légales pour celui qui abandonne la prière du Vendredi

Selon Ahmad, Abû Dâwûd, An-Nasâ’î et Ibn Mâjah, Samurah Ibn Jundub rapporte que le Prophète - paix et bénédictions de Dieu sur lui - a dit : "Que celui qui, sans aucune excuse, rate la prière du Vendredi, donne un dînâr d’or en aumône. S’il n’en a pas les moyens, qu’il donne un demi-dînâr d’or".

Selon Abû Dâwûd, Qudâmah Ibn Wabarah, rapporte que le Prophète - paix et bénédictions de Dieu sur lui - a dit : "Que celui qui laisse passer la prière du Vendredi sans aucune excuse verse en aumône un dirham d’argent, ou un demi-dirham d’argent, ou un sâʿ [1] de blé, ou un demi-sâʿ".

Spécificité 17 : le sermon

Selon les deux Sheikhs (Al-Bukhârî & Muslim), d’après Abû Hurayrah, le Messager de Dieu - paix et bénédictions de Dieu sur lui - a dit : "Si, le jour du Vendredi, tu dis à ton voisin "écoute attentivement" pendant que l’Imâm prêche, alors tu auras ainsi prononcé une futilité".

Selon Muslim, d’après Abû Hurayrah, le Messager de Dieu - paix et Bénédictions de Dieu sur lui - a dit : "Le jour du Vendredi, quiconque accomplit les ablutions convenablement, puis vient à la mosquée, écoute attentivement [le sermon], ses péchés commis entre deux vendredis consécutifs seront pardonnés, ainsi que les péchés de trois jours supplémentaires. Et quiconque touche (dans le sens s’amuse avec) les cailloux [pendant le sermon], il aura certainement fait une chose futile".

Selon Abû Dawûd, d’après ʿAbd Allâh Ibn ʿAmr, le Messager de Dieu - paix et bénédiction de Dieu sur lui - dit : "Quiconque fait les grandes ablutions, se parfume de quelque parfum en sa possession, porte de beaux habits qu’il a, puis n’avance point de rang en rang en enjambant le cou des orants [venus avant lui] et ne parle pas pendant l’exhortation, ce sera une expiation pour ses péchés commis entre deux vendredis consécutifs. Quiconque parle pendant le sermon et marche de rang en rang en enjambant le cou des autres, sa prière sera comme une prière du dhohr".

Ibn Mâjah et Saʿîd Ibn Mansûr ont rapporté selon Ubayy Ibn Kaʿb : "Un jour du vendredi, le Messager de Dieu - paix et bénédiction de Dieu sur lui - récita sourate Barâ’ah [2] alors qu’il était debout en train de rappeler les jours de Dieu. Abû Ad-Dardâ’ ou Abû Dharr me fit signe en disant : "Quand cette sourate a-t-elle été révélée ? Je ne l’ai jamais entendue auparavant". Le Prophète lui fit signe de se taire. Lorsque les gens s’en allèrent, il (Abu Dharr ou Abu Ad-Dardâ’), dit : "Je t’ai demandé quand cette sourate fut-elle révélée, tu ne m’as pas répondu". Ubayy lui répondit : "Tu n’as gagné de ta prière que les paroles futiles que tu as dites". Il partit alors voir le Messager de Dieu - paix et bénédiction de Dieu sur lui - et l’en informa et lui relata ce que Ubayy avait affirmé. Le Messager de Dieu - paix et bénédiction de Dieu sur lui - lui dit : "Ubayy a dit vrai".

Selon Saʿîd Ibn Mansûr, Abû Hurayrah a dit : "Ne dis pas Subhân Allâh (Gloire à Dieu) pendant que l’Imâm prêche".

Et selon lui, d’après Ibn ʿAbbâs, le Messager de Dieu - paix et bénédiction de Dieu sur lui - a dit : "Quiconque parle pendant que l’Imâm prêche, est tel un âne qui porte des charges, et quiconque lui dit : "Tais-toi et écoute attentivement" son vendredi est nul".

Spécificité 18 : Lorsque l’Imâm se tient sur le mimbar, point de prière

Saʿîd Ibn Mansûr a rapporté que Saʿîd Ibn Al-Musayyab a dit : "La venue de l’Imâm [3] met fin à la prière (surérogatoire) et ses paroles mettent fin à toute autre parole".

Il a aussi rapporté que Thaʿlabah Ibn Abî Mâlik a dit : "Du temps de ʿUmar Ibn Al-Khattâb, pour la prière du Vendredi, lorsque ʿUmar apparaissait pour donner le sermon, nous continuions à parler, mais lorsqu’il commençait à parler, nous nous taisions".

An-Nawawî dit dans Sharh Al-Madhhab : "Quand l’Imâm se tient sur le mimbar, il est interdit de commencer une prière surérogatoire. Et si on est dans une prière alors qu’il s’est tenu sur le mimbar, alors il convient d’alléger la prière, et cela fait l’objet d’un consensus." Propos cités par Al-Mawardî et d’autres.

Al-Baghawî dit : "Cela est valable qu’on ait prié la Sunnah ou pas. An-Nawawî dit : On s’abstient de prier dès que l’Imâm s’assied sur le mimbar, sans attendre l’appel à la prière pour s’abstenir." Cela fut affirmé par Ash-Shâfiʿî et les juristes de l’école Shaféʿite.

Note bénéfique : Saʿîd Ibn Mansûr dit que Hishâm les a informés qu’Abû Maʿshar a rapporté de Muhammad Ibn Qays que : "Lorsque le Messager de Dieu a ordonné à Sulayk d’effectuer deux rakʿahs, il a suspendu le sermon, jusqu’à ce que Sulayk ait terminé sa prière".

Spécificité 19 : Interdiction de l’ihtibâ’ [4] lors du sermon

Abû Dawûd a rapporté, ainsi qu’At-Tirmidhî, qui qualifia le hadîth de hasan (bon), Al-Hâkim qui le qualifia de sahîh (authentique), et Ibn Mâjah selon Muʿâdh Ibn Anas : "Le Messager de Dieu a interdit l’ihtibâ’ le Vendredi pendant que l’Imâm donne le sermon". Et Ibn Mâjah l’a rapporté selon Ibn ʿAmr.

Abû Dawûd dit : Ibn ʿOmar, et Anas, faisaient l’ihtibâ’ pendant que l’Imâm prêchait. Et la plupart des compagnons et des successeurs disaient : "Il n’y a pas de mal en cela". Il ne m’est pas parvenu que quelqu’un trouve l’ihtibâ’ détestable, excepté ʿUbâdah Ibn Nusay.

At-Tirmidhî dit : Certains ont trouvé l’ihtibâ’ détestable, d’autres l’ont autorisé.

An-Nawâwî dit dans Sharh Al-Madhhab : Ce n’est pas détestable selon Ash-Shâfiʿî, Mâlik et Al-Awzâʿî. Certains parmi les gens du Hadîth le jugent détestable en raison du hadîth précité. Al-Khattâbî dit : la raison est que cette position est propice au sommeil, ce qui expose les ablutions à être annulées et prive de l’écoute du sermon.

Spécificité 20 : négation du caractère blâmable de la prière surérogatoire le midi

Abû Dâwûd rapporte selon Abû Qatâdah que le Messager de Dieu - paix et bénédiction de Dieu sur lui - a jugé blâmable (kariha) la prière au milieu de la journée, sauf le jour du vendredi. Et il a dit : l’Enfer est attisé, sauf le vendredi."

P.-S.

Traduit de l’arabe du site alwaraq.com (1, 2).

Notes

[1NdT : 4 fois l’équivalent de ce que peuvent contenir les deux mains jointes.

[2Sourate At-Tawbah.

[3son apparition pour faire le sermon

[4L’ihtibâ’ ou hubwah : désigne le fait de ramener les genoux vers la poitrine, les jambes étant rapprochées du ventre, en position assise.

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