Question

Est-il admis, d’un point de vue juridique, de verser la zakât au profit du département gratuit de cardiologie de l’Hôpital Al-Qasr Al-`Aynî [1], ouvert 24h/24, et réservé aux malades qui n’ont pas les moyens de couvrir ses coûts élevés.

Est-il admis, d’un point de vue juridique, de consacrer une partie de la mosquée aux femmes ou de leur construire un second étage afin qu’elles y accomplissent leurs prières ? Ou bien est-ce une innovation ?

Réponse de Sheikh `Alî Gomaa

Premièrement, Allâh — Exalté soit-Il — a précisé les catégories d’ayants droit à la zakât dans Sa Parole : « Les aumônes ne doivent revenir qu’aux besogneux et aux indigents, à la rétribution des collecteurs, au ralliement des cœurs, à affranchir des nuques (esclaves), à libérer des insolvables, à aider dans le sentier de Dieu et à secourir le voyageur (en détresse) : autant d’obligations de par Dieu. Dieu est Connaissant et Sage. » [2].

Il est clair que l’expression « dans le sentier d’Allâh » a une portée générale, sans aucune restriction, et englobe, selon certains juristes, toutes les actions de bienfaisance dont les musulmans peuvent bénéficier. Par conséquent, rien ne s’oppose, du point de vue juridique, au versement de la zakât au profit du département gratuit de cardiologie de l’Hôpital Al-Qasr Al-`Aynî.

Deuxièmement, rien ne s’oppose, du point de vue juridique, au fait de réserver une partie de la mosquée ou de construire un second étage où les femmes puissent accomplir leurs prières.

Allah — Exalté soit-Il — est le plus Savant.