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La déduction des créances du montant de la zakât

mardi 5 septembre 2006

Question

Étant donné que les endettés font partie des catégories d’ayants droit à la zakât, est-il permis pour un créancier de renoncer à l’argent qui lui est dû par une personne éprouvant des difficultés à s’en acquitter, tout en déduisant la valeur de la créance du montant de la zakât qu’il doit verser ?

Dans quelle mesure le mari peut-il exercer un contrôle sur l’argent de sa femme, sachant qu’il l’empêche de le dépenser — sans sa permission — dans les œuvres de bienfaisance ou pour offrir des cadeaux à ses proches parents et qu’il jure de divorcer si elle lui désobéit ? Si, par oubli, elle a acheté un cadeau à sa mère, puis s’est souvenue du serment de son mari, le divorce est-il effectif ?

Réponse de Sheikh `Alî Gomaa

Premièrement, il n’est pas permis de déduire les créances du montant de la zakât car cette dernière est un acte de culte exigeant une intention préalable lors de son versement. Or, lorsque le créancier avance un crédit, il n’a pas l’intention de le verser en tant que zakât. Il ne peut donc pas procéder de la sorte.

Deuxièmement, chacun des époux possède une personnalité financière indépendante de son conjoint. Par conséquent, il n’appartient pas à l’époux de défendre à son épouse de dépenser son argent ou son salaire dans les œuvres de bienfaisance ou d’en donner une partie à sa famille. Car ce salaire fait partie de la propriété privée de la femme qui en dispose librement.

Quant au fait de menacer son épouse de répudiation en lui disant : « si tu dépenses ton argent sans ma permission, tu seras répudiée », ceci est considéré comme un serment conditionnel. Si, en prêtant ce serment, l’époux avait réellement l’intention de la répudier et que nonobstant elle a dépensé son argent sans sa permission, le divorce est effectif. Par contre, si l’époux n’avait pas l’intention de répudier sa femme et n’entendait que la menacer et l’empêcher de dépenser son argent sans sa permission, le divorce n’est pas effectif.

Que le mari craigne Dieu en annonçant fidèlement l’intention qu’il avait réellement au moment où il a prêté ce serment.

Allâh — Exalté soit-Il — est le plus Savant.

P.-S.

Traduit de l’arabe avec l’aimable autorisation de Dâr Al-Iftâ’ en Égypte.

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