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Les non-musulmans dans la société islamique
Section : Les devoirs des dhimmis

Le respect des sentiments des musulmans

jeudi 11 septembre 2003

Le troisième devoir auquel s’engagent les non-musulmans est de respecter les sentiments des musulmans qui vivent avec eux et le prestige de l’Etat musulman qui les protège.

Il ne leur est permis ni d’insulter l’islam, son prophète ou son Livre en public ; ni de diffuser des croyances et des idées contraires au credo de l’Etat ou à sa religion, sauf si ces idées font partie de leur croyance, comme la trinité et la crucifixion chez les chrétiens. De même, ils ne sont autorisés ni à boire du vin, ni à manger du porc en public, ni à accomplir en public tout acte illicite au regard de l’islam, ni à en faire la vente aux musulmans car ceci est de nature à corrompre la société musulmane.

En outre, au mois de Ramadan, ils ne doivent ni boire ni manger en public par égard aux sentiments des musulmans.

Donc, ils doivent s’abstenir en public de ce que l’islam interdit aux musulmans pour ne pas avoir l’air de défier l’ensemble des musulmans et afin que tous les éléments de la société vivent en paix et en harmonie.

On rapporte d’après ʿArafah Ibn Al-Hârith - un compagnon du prophète - paix et bénédictions sur lui - qui combattit aux côtés de ʿIkrimah Ibn Abî Jahl au Yémen pendant les guerres d’apostasie - qu’il avait invité un chrétien à l’islam. Mais, celui-ci blasphéma le Prophète, paix et bénédiction d’Allah sur lui. Alors, ʿArafah Ibn Al-Hârith porta plainte contre lui auprès de ʿAmr Ibn Al-ʿÂs. Celui-ci répondit que nous avions conclu un pacte avec les non musulmans. ʿArafah dit :"A Dieu ne plaise ! Nous n’avons pas contracté avec eux des pactes et des traités pour blasphémer Dieu et Son Prophète, mais plutôt pour leur donner la liberté de dire ce qu’ils veulent dans leurs églises, de ne pas les charger de ce qu’ils ne peuvent pas supporter, de combattre pour les défendre et de les laisser juger leurs causes selon leurs propres lois sauf s’ils ont recours aux musulmans pour qu’ils jugent entre eux selon le jugement de Dieu. ʿAmr répondit :"Tu as dit vrai !" (rapporté par At-Tabarânî selon une chaîne de garants contenant ʿAbd Allâh Ibn Sâlih, le scribe d’Al-Layth. ʿAbd Al-Malik Ibn Saʿîd jugea (ce transmetteur) : fiable et sûr [1], tandis que d’autres le jugèrent faible [2], mais les autres narrateurs de ce récit sont fiables [3].

P.-S.

Traduit de l’arabe du site qaradawi.net.

Notes

[1Dans la terminologie du hadîth, thiqah ma’mûn signifie fiable et sûr.

[2Dans la terminologie du hadîth, daʿîf signifie faible.

[3Majmaʿ Az-Zawâʿid, volume 6, p. 13.

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