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Les non-musulmans dans la société islamique
Section : Les droits des dhimmis

La liberté de travailler

vendredi 28 décembre 2001

Les non-musulmans jouissent de la liberté de travailler et de gagner leur vie qu’ils soient employés ou travaillant à leur propre compte. Ils peuvent exercer les professions libérales et s’engager dans toutes sortes d’activités économiques au même titre que les musulmans. En effet, les juristes ont statué que les dhimmis sont comme les musulmans en ce qui concerne les transactions commerciales, tous types de contrat et toutes transactions financières. Ils firent exception des contrats usuriers qui leur furent interdits au même titre que les musulmans. On relate que le Prophète - que les salutations et les bénédictions d’Allâh soient sur lui - aux Majous (magéens) de Hajr : "Soit vous abandonnez l’usure, soit vous vous exposez à une guerre d’Allâh et de Son Messager".

De même, on interdit aux gens de la dhimmah de vendre les vins et les porcs dans les pays musulmans et d’ouvrir les bars où l’on boit le vin et où sa manipulation est facilitée. On leur interdit également l’importation du vin de manière ostentatoire et même s’il est destiné à leur consommation personnelle de manière à boucher les brêches de la corruption et de fermer les portes de la tentation.

Hormis ces exceptions limitées, les dhimmis jouissent entièrement de leur liberté d’exercer tout commerce, artisanat et métiers divers. Ceci fut toujours appliqué et l’histoire des musulmans en témoigne à toutes les époques. Certains métiers faillirent même être monopolisés par les dhimmis comme le secteur bancaire, la pharmacie et d’autres. Ceci dura jusqu’à très récemment dans les pays musulmans. Ils ammassèrent ainsi des fortunes énormes exemptées de zakât et de tout impôt sauf la jizyah qui est un impôt perçu de la part des individus capables de prendre les armes - comme nous le verrons ultérieurement - et dont la valeur est minime.

Adam Metz dit : "Rien dans la législation islamique ne fermait devant les dhimmis les portes du travail. Ils étaient fermement établis dans les métiers qui rapportaient beaucoup. Ainsi étaient-ils banquiers, commerçants, grands rentiers et médecins. Ils s’organisèrent si bien que la plupart des banquiers doués en Syrie étaient juifs alors que la plupart des médecins et scribes étaient chrétiens. Le doyen des chrétiens à Baghdâd était le médecin du Caliphe et les chefs et grandes personnalités juives faisaient partie de sa cour." (La Civilisation Islamique au Quatrième Siècle de l’Hégire du professeur Adam Metz, professeur de langues orientales à l’Université de Bâle en Suisse, traduction en arabe de M. Mohammad `Abd Al-Hâdî Abû Rîdah, 4ème édition, section "Les juifs et les chrétiens", volume 1, p. 86)

P.-S.

Nous nous sommes basés sur la source arabe disponible sur qaradawi.net

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