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Introduction aux sourates du Coran
Section : Sourates 61 à 70

Sourate Al-Qalam (La Plume)

jeudi 7 juin 2001

Nom

Cette sourate est aussi bien appelée Nûn que Al-Qalam, mots par lesquels elle débute.

Période de Révélation

Cette sourate fait elle aussi partie des premières sourates révélées à la Mecque, mais son contenu indique qu’elle fut révélée à l’époque où l’opposition au Prophète — paix et bénédictions sur lui — s’était faite plus rude et oppressante.

Thème

Le thème de cette sourate se subdivise en trois parties : répondre aux objections des adversaires, leur adresser des avertissements et des remontrances et enfin exhorter le Saint Prophète — paix et bénédictions sur lui — à faire preuve de patience et de persévérance.

Au début de de la sourate, le verset suivant est adressé au Prophète : "Les mécréants te traitent d’insensé alors que le Livre que tu présentes et la sublime conduite qui est la tienne suffisent à eux seuls à réfuter leurs accusations infondées. Ils sauront bientôt qui était insensé et qui était sain d’esprit. Aussi ne cède pas devant les clameurs des opposants qui se déchaînent contre toi, car tout ceci n’a d’autre but que de t’intimider et de t’amener à accepter un compromis avec eux".

Ensuite, afin d’éclairer l’homme du commun, est présenté le caractère d’un homme éminent parmi les opposants, que les habitants de la Mecque reconnurent parfaitement sans qu’il ait été expressément nommé : à cette époque l’exemple de la conduite pure et sublime du saint Prophète s’offrait à leur vue, et tout esprit doué de clairvoyance était à même de discerner de quel type de caractère et de moralité relevaient les notables de la Mecque qui se trouvaient à la tête de l’opposition dirigée contre le Messager.

Puis, dans les versets 17 à 33, est présentée la parabole relatant l’histoire des propriétaires d’un verger, qui après avoir reçu de Dieu Sa bénédiction, Lui témoignèrent de l’ingratitude, et ne tinrent pas compte de l’avertissement que leur adressa le meilleur d’entre eux au moment où il leur fut donné. Par conséquent, la bénédiction leur fut retirée et et ils en prirent conscience lorsque tout ce qu’ils avaient édifié fut ravagé de fond en comble. A travers cette parabole les habitants de la Mecque étaient avertis de la sorte : "Avec l’accession du Saint Prophète — paix et bénédictions sur lui — à la Mission prophétique, vous aussi, ô habitants de la Mecque, vous voilà soumis à un test semblable à celui auquel furent soumis les propriétaires du verger. Si vous ne l’écoutez pas, vous serez affligés à votre tour d’un châtiment sur cette terre, et d’un châtiment dans l’au-delà et le châtiment de l’au-delà est de loin plus redoutable encore."

Ensuite dans les versets 34 à 47, dans la continuité du passage précédent, les mécréants sont admonestés et tantôt le propos s’adresse à eux directement, tantôt l’avertissement passe par l’entremise du Prophète — paix et bénédictions sur lui —. Voici un résumé de ce qui est dit à cet égard : La félicité dans l’au-delà est le lot qui échoit inéluctablement à ceux vivent leur existence en ce monde en ayant pleine conscience de Dieu. Il serait totalement absurde que les serviteurs obéissants dussent s’attendre au même sort dans l’au-delà que les serviteurs coupables. Il n’y a aucune base solide qui puisse étayer la croyance erronée des mécréants selon laquelle Dieu les traitera comme ils le désirent, alors qu’ils n’ont aucune garantie de cela. Ceux qui, appelés à s’incliner devant Dieu en ce monde, s’y refusent, ne seront capables de se prosterner le jour de la résurrection, quand bien même ils le voudraient, et aussi resteront-ils debout, pleins de disgrâce et frappés par la condamnation divine.

Ayant nié la véracité du Coran, ils ne peuvent échapper au châtiment divin. La liberté qu’on leur a accordée provisoirement les a plongés dans l’erreur. Ils pensent que, puisqu’ ils ne sont pas punis en dépit de leur obstination à nier, ils sont forcément sur la voie droite, alors qu’ils s’acheminent vers leur ruine. Ils n’ont aucune raison valable de s’opposer au Prophète car dans son prêche aucun intérêt particulier n’intervient : il ne leur demande aucune récompense pour lui-même et ils ne sont pas en mesure d’affirmer de façon irréfutable que c’est un faux messager, ou que son message est mensonger.

Enfin, au Prophète — paix et bénédictions sur lui — est adressée cette exhortation : "Supporte avec patience les épreuves que tu peux rencontrer dans ton rôle de prêche, jusqu’à ce que survienne le jugement d’Allâh et évite de témoigner cette impatience qui causa souffrance et affliction au prophète Jonas — paix sur lui —".

P.-S.

Traduit de l’anglais du site de l’association des étudiants musulmans de l’USC.

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